Méditations

LES PSAUMES

Le Psaume du Sabbat (Psaume 92)

a. L’entrée dans le repos de Dieu

Il est temps de rentrer dans le repos de Dieu pendant qu’il est encore temps nous dit le Seigneur.

« Souviens-toi du jour du repos de l’Eternel ton Dieu, pour le sanctifier[1] », Voici un des dix commandements que Dieu donna à Moïse sur la montagne. Qui ignore l’importance des dix commandements ? Qui n’en a jamais entendu parler ? Même le pire des incrédules pourrait vous les citer presque par cœur. Le Psaume 92 est appelé le Psaume du jour du Sabbat. Au nombre des traditions juives, en effet, l’une d’elles consistait à chanter ou à réciter ce psaume chaque Sabbat. Dans ce psaume, on célèbre l’Eternel avec toute sorte d’instruments de musique pour montrer combien sont grandes les œuvres qu’il a réalisées pendant six jours. Ce psaume étale l’intelligence infiniment variée de Dieu et son œuvre d’art.

b. Des moyens pour créer la louange

Il faut toutefois souligner que Dieu a utilisé trois principaux moyens pour créer la terre et tout ce qu’elle renferme. Parmi ces moyens on peut énumérer : la pensée (l’intelligence), la voix (la parole) et les mains (le corps physique). Si l’on considère que nous avons été faits à l’image de Dieu, il ne serait pas insensé de se poser la question de savoir si nous créons nous aussi quotidiennement. Avec quels genres de moyens créons-nous, au juste ? Nous arrivent-ils d’utiliser notre intelligence, notre voix et nos mains pour faire une œuvre d’art ? Que créons-nous lorsqu’il nous arrive quand même de faire usage de ces précieux outils que Dieu nous a fait don ?

La voix est un instrument de création très puissant. C’est avec la voix et la parole que Dieu créa le ciel et la terre car elle fut au commencement de tout. Elle doit donc être au commencement de la louange. Raison pour laquelle la voix des enfants de Dieu ne devrait pas faire entendre des choses grossières et sales. Les enfants de Dieu devraient créer de la louange avec leur voix.

Et nos mains ? Servent-elles réellement à applaudir et à acclamer le Dieu créateur ?

Et notre intelligence ? L’apôtre Paul dit : « je chanterai par l’esprit mais je chanterai aussi par intelligence ».

Qu’en est-il du jour du Sabbat ?

Pendant le Sabbat personne ne devait faire quoi que ce soit. C’était une journée entièrement consacrée à Dieu. Qu’en est-il aujourd’hui ? Beaucoup pensent et disent que la journée du « Dimanche » étant consacrée au Seigneur devrait être une journée pendant laquelle on devrait se consacrer à 100% au ministère et à la célébration du culte. D’autres pensent même que c’est plutôt le jour de Samedi qui devrait être consacré à Dieu et non Dimanche. Toutes ces choses sont certainement bonnes et possèdent des brins de vérité. Seulement, le monde chrétien nous semble à certains moments ressembler à un marché de dupes. Comment peut-on célébrer le culte le Samedi lorsque cette journée n’est pas décrétée chaumée dans notre calendrier ? Comment peut-on assister toute la semaine à des réunions et à des programmes bibliques pour qu’on nous exige de faire un culte qui dure 4, 5 ou voir 6 heures de temps le Dimanche au seul motif que c’est la journée consacrée au Seigneur ? C’est injuste à notre humble avis. Comment peut-on finalement devenir la tête dans ces conditions ? Dieu à t-il donc mal dit lorsqu’il a nous a demandé de travailler six jours. Combien de jours et de temps consacrons-nous objectivement au travail ?

Il serait tout de même intéressant d’apporter une nuance. Toutes les questions posées ci-haut ne justifient en rien le fait que plus de la moitié des gens qui fréquentent les cultes du Dimanches restent des chrétiens du Dimanche. Comment peut-on être un véritable chrétien possédant un ou plusieurs dons spirituels que Dieu nous offrent pour édifier son corps (l’église) et ne pas s’investir dans un ministère ? C’est quand même paradoxal, n’est-ce pas ? Je n’ose pas parler de ceux qui disent que l’on peut prier Dieu à la maison. Je suis tout à fait d’accord. Mais ça donne quoi de prier Dieu à la maison ? Que fait-on alors du commandement de Dieu selon lequel on doit sanctifier son jour ? Dieu avait donc t-il fait une erreur en demandant à Moïse de Construire le Tabernacle ? Non, détrompons-nous. Dieu est Dieu, il ne se trompe jamais. C’est plutôt nous qui cafouillons.

Sanctifier le jour du Sabbat a toujours été une des nombreuses coutumes observées par les juifs, par Jésus lui-même et par l’Apôtre Paul[2]et bien d’autres frères et sœurs après eux. Le Médecin bien-aimé nous raconte dans ses écrits qu’un jour : « Jésus[3]entra, selon sa coutume, dans la Synagogue le jour du Sabbat. Il se leva pour faire la lecture ». Il s’agit d’un lieu où les juifs se réunissent pour célébrer leur culte. Pendant ces instants, on y pratique la lecture des écritures, la prière, un enseignement et souvent, un sermon d’interprétation. Il faut néanmoins faire remarquer que dans l’ancienne alliance, l’adoration était pratiquée dans les hauts lieux (Autels), puis dans le Tabernacle, ensuite dans le Temple, puis dans la Synagogue et aujourd’hui dans les églises ou les temples. Il importe aussi de noter que le chant et la musique ont souvent occupé une place importante au cours de cette cérémonie ou cette fête. On se souviendra que, c’est en prélude à la célébration du culte, dans le futur Temple que devait construire Salomon, son fils, que le Roi David établit les chantres une fois l’arche fit son entrée dans la « Cité de David ».

Faire du bien et communiquer la joie pendant le Sabbat.

Que doit-on faire le jour du Sabbat ? Jésus, nous enseigne que l’on doit faire du bien à son semblable pendant ce jour. C’est la journée que l’Eternel a faite ; elle doit être pour nous un sujet de joie et d’allégresse.[4] Jésus nous a laissé son propre exemple. N’est-il pas, lui-même, Maître[5]du Sabbat ? En effet, plusieurs passages de la Bible nous rapporte le bien que faisait Jésus pendant le Sabbat. Voici quelques actes posés par Jésus le jour du Seigneur :

Jésus guérit un homme aveugle-né.

Jésus guérit un homme ayant la main sèche.

Jésus enseigne, démontre sa sagesse et opère des miracles[6].

Jésus guérit un homme atteint de paralysie depuis trente-huit ans[7].

c. La bonté et la fidélité de Dieu.

Le terme utilisé par la bible et traduit par le mot Bonté se désigne comme étant le mot hébreux « Hesed » qui signifie gentillesse, bienveillance. Ce mot apparait 250 fois dans l’Ancien Testament soit 125 fois dans le livre des Psaumes et s’applique à la bienveillance de Dieu envers l’homme, à sa bonté et à la bienveillance et la loyauté de l’homme envers son prochain.

Dans la Bible la bonté de Dieu est souvent l’occasion de la prière et l’objet de la louange ( 2 Chr. 30.18 ; Ps 86.5).

Le mot Fidélité : A.T (Hébeux. « emounah », du verbe « aman » tenir solidement, être solide, d’où être digne de confiance). La fidélité est un attribut de divin (Dieu, Christ) aussi bien dans l’ancienne alliance que dans la nouvelle. Dieu cherche une fidélité réciproque chez les croyants.

Fidélité : Grec pistis= foi, fidélité adjectif verbal pistos= croyant, fidèle

La bonté et la fidélité de Dieu doivent être célébrées chaque jour. On devrait proclamer sa bonté dès le matin. C’est un acte de foi. Si vous avez un souci au réveil, ce n’est pas bien grave. Dites quand même que Dieu est bon. Faites comme au Psaume 136. Rappelez-vous tout ce que Dieu a fait de merveilleux dans votre vie, dans celle de votre famille, dans votre entourage. Chantez et célébrez la bonté et la miséricorde de celui qui donne à manger à tous les êtres vivants. Chantez la bonté du Dieu qui est au ciel. La Bible nous révèle que les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, elles se renouvellent chaque matin. C’est au réveil matinal que les enfants de Dieu devraient commencer par annoncer solennellement que Dieu est bon. Dites sa bonté haut et fort. Dites-le à qui veut vous entendre. Chanter sa bonté et ne vous arrêtez plus de toute la journée et vous verrez si Dieu ne vous manifeste pas sa fidélité. Le fait de crier et de divulguer la bonté de Dieu chaque matin vous assurera les plus belles journées de votre existence, nous en sommes convaincus. Ne dit-on pas vulgairement qu’un malheur ne vient jamais seul ? Nous, par contre, nous voudrions plutôt vous annoncer que la joie de célébrer au réveil la bonté de Dieu s’accompagne obligatoirement de sa fidélité pendant la nuit. Si vous chanter sa bonté toute la journée, il n’y a pas de raisons que vous ayez une journée sombre. Toutes les conditions sont, bien au contraire, réunies pour vous garantir d’une merveilleuse journée. Une journée pleine de joie, de bonheur et de bénédictions.

Dites-nous, comment peut-on célébrer la bonté et la fidélité de Dieu sans en être soi-même imprégné ?

En réalité, la bonté et la fidélité doivent faire partie du caractère du serviteur. C’est la condition sine qua non pour entrer dans la joie du Maître. La bonté renvoie à la justice et la droiture. C’est le contraire de la méchanceté. La fidélité renvoie aussi au travail. Elle s’oppose à la paresse, à la négligence et à l’inutilité.

Ce Psaume et la plupart des Psaumes nous encouragent à célébrer par les chants le Seigneur. Cette célébration doit se faire du matin jusqu’au soir.

Ne l’oubliez jamais, commencez par chanter la bonté de Dieu dès que vous vous levez de votre lit. C’est un bonheur, nous disent les écritures.

[8]Quel bonheur de remercier le SEIGNEUR, de chanter pour toi, Dieu Très-Haut!

Quel bonheur d’annoncer dès le matin ton amour et ta fidélité pendant la nuit, sur la lyre à dix cordes et la harpe, au son de la cithare. Tes actions me réjouissent, SEIGNEUR, je crie de joie devant le travail de tes mains. SEIGNEUR, tes actions sont vraiment grandes ! Comme elles sont profondes, tes pensées ! »